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Autreprojets

Le Laboratoire des yeux



La Nuit vers l'Est
Création les Yeux dans le Monde (2009)

La Nuit vers l’Est. Nouveau projet, désir d'immersion, oeuvrant à la rencontre d'artistes originaires d'Europe de l’Est à travers des créations inédites et une programmation d’oeuvres rares.

La Nuit vers l’Est est une oeuvre composite, une création collective.

Au fil d'une nuit, une traversée en train entre Paris et Istanbul.
Un voyage partagé, construit selon deux axes : une installation sonore créée pour l’occasion par des artistes du collectif, évoquant le déplacement, le voyage et sa fluidité, et une programmation d’œuvres d’artistes européens (films, performances, concerts) qui seront autant « d’arrêts en gare » sur notre parcours imaginaire à travers l’Europe.

Ce trajet est écrit comme une partition musicale avec ses variations de rythmes, de tonalité et d’intensité.

Nous evisageons des rencontres possibles entre différents mediums artistiques tout en défendant des oeuvres exigeantes : dans leur fond et leur forme. Car il s'agit aussi ici de penser l'oeuvre comme moyen de transmission d'une pensée. Politique, humaine, volontaire. Européenne. Les temps où l'Europe était chimère semblent loins. Le projet souhaite s'inscrire dans le temps, un temps où le devenir apostrophe l'agir.

Une expérience sensorielle qui permettra de créer des passerelles, de célébrer un passage, une transition, un désir de traverser les frontières.

 

 

 

Chanteurs de rail
Les musiciens du métro parisien
Reportage multimédia (dessin, son, photo, vidéo)
Création les Yeux dans le Monde
(2007-2009)

Janvier 2007. Paris, métro Charonne. L'Espace Métro Accords est blindé pour l'audition biannuelle. Plus la place de bouger le moindre flutiot. Le métro parisien rassemble une foule hétéroclite de troubadours modernes, venus de tous les horizons à la recherche d'une reconnaissance artistique ou d'un moyen de subsistance. L'afflux croissant de musiciens ces dernières années a conduit la RATP à créer en 1997 une structure d'accueil, l'Espace Métro Accords (EMA), organisant les castings préalables à l'accréditation des artistes.

Dix ans après la délivrance du premier badge légitimant une musique de gare, ce carnet propose de dresser un portrait sur le vif, sensible, de cette scène underground, déferlante de musique aux sonorités métissées. En se mettant dans la peau d'un voyageur qui se balade dans les réseaux souterrains, en suivant sur plusieurs mois les musiciens rencontrés lors de l'audition et au fil des trajets quotidiens, les Yeux dans le Monde croquent, filment, photographient et enregistrent... Accordant une large place aux entretiens, dévoilant comment la musique vivante s'organise, s'installe et s'échange entre les rames.

Un documentaire multimédia s'étoffant sur plusieurs mois, dévoilant comment la musique transforme le métro en un laboratoire de réenchantement du monde urbain, permettant à ceux qui la diffusent de construire leur identité, d'affirmer leur liberté et de s'intégrer dans le tissu social, en gagnant une certaine autonomie financière tout en échappant aux routines d'un emploi qu'ils contestent ou qui leur échappe.

Le carnet sonore suit 14 musiciens. Chaque portrait s'organisant dans un effet de miroir intérieur / extérieur : portrait dessiné du musicien en action dans le métro, portrait photographique s'attachant aux conditions de vie, hors les murs du Réseau Autonome.

 

 

 

Birmanie, rêves sous surveillance
Festival, exposition, livre (2008)
>> www.projet-birmanie.com

Le projet « Birmanie, rêves sous surveillance » est né en 2003 au sein du collectif avec ce désir de mieux comprendre et faire connaître la situation politique et sociale en Birmanie par le biais d’évènements culturels, artistiques et d’un travail photographique.

Deux des membres de l’association, Manon Ott et Grégory Cohen, se sont rendus en Birmanie à plusieurs reprises entre 2003 et 2007 et ont travaillé sur la frontière birmano-thaïlandaise où se situent les camps de réfugiés birmans. Sur place, ils ont rencontré écrivains, artistes, étudiants, commerçants, moines, ou travailleurs migrants qui leur ont livré leur histoire. Des histoires ordinaires, des histoires de résistance aussi. Plus tard, le dessinateur Mathieu Flammarion est venu prolonger et confronter ce travail photographique au travers de collages et d’illustrations.

Ces textes et photographies sont aujourd’hui publiés dans un livre aux éditions Autrement. Les photographies et témoignages recueillis sont également présentés lors de divers évènements (expos, conférences, festivals…) organisés par l'asscoiation Les yeux dans le monde.

En mai puis en novembre 2008, nous avons invité à Paris plusieurs artistes birmans, dont les oeuvres, films et performances racontent leur vécu sous la dictature, à se produire à Paris. Nous restons en lien avec ces artistes et espérons renouveller prochainement ces rencontres.

Un film documentaire autour et avec des artistes et comédiens birmans est également en préparation.