Le vendredi 14 mai 2010 à 20h : projection de "Mine de rien" de Christian Barani et Guillaume Reynard (en sa présence).
Documentaire, couleur, vidéo, 84 minutes.

Karaganda, deuxième ville du Kazakhstan, située au cœur des steppes, fut construite en 1930 par la main-d’œuvre des prisonniers déportés dans un immense Karlag sur un bassin houiller. Aujourd’hui, le socle économique de la ville s’est effondré, conduisant à une paupérisation considérable. « Mine de rien » représente le temps de la transition, de l’instabilité entre deux états, entre sentiment d’abandon et espoir capitaliste. Un état passé, vécu, et un état en devenir, fantasmé, inévitable. Le film est à l’instar de ce passage qui génère chaos, adaptation, souffrance, qui révèle l’incapacité à être. « mine de rien » représente ce temps où l’être humain ne peut plus se considérer en masse mais doit s’envisager en somme d’individus. La population éclatée se mappe à la structure géographique de la ville.